Les jeudi 22 et vendredi 23 septembre 2011 a été réalisé avec succès dans les délais impartis par les militaires de la base aérienne 128 « Capitaine Preziorisi » de Solenzara (Corse) un 3ème héliportage qui a permis d’acheminer sur le site de la Tour du Riable du plomb, de la chaux, du sable, de la terre et des pierres en 14 rotations.
Dans son discours lors d'un déjeuner convivial en plein air le vendredi 23 septembre 2011 réunissant des citoyens de Lachau et les militaires de l'armée de l'air, Philippe Magnus, maire de Lachau, rappela ceci : « La restauration de la Tour du Riable a créé au fil du temps un formidable élan de générosité, de lien social et de réappropriation du patrimoine. Des aides ont été reçues de la Communauté de Communes, du Conseil Général, du Crédit Agricole. De nombreux particuliers habitants ou amis de Lachau ont adressé des dons parfois conséquents. Ces fonds ont été abondés par la Fondation du Patrimoine et la Société de Sauvegarde des bâtiments anciens de la Drôme. Ce chantier constitue une opération blanche pour la commune qui voit son patrimoine enrichi par une restauration de grande qualité ».
Il remercia chaleureusement le Capitaine Ludovic Parthiot et ses membres d'équipage de l’hélicoptère de l'armée de l'air pour « leur compétence, leur professionnalisme et leur grande efficacité », le Ministre de la Défense, le Sénateur de la Drôme Bernard Piras, le Général Christian Mauduit, citoyen d’Eygalayes, ami et soutien de la première heure de Lachau et de sa Tour du Riable, l’association du Luminaïre, Henri Amic, chef du projet de restauration de la Tour du Riable et ses amis bénévoles « pour leur travail considérable », ainsi que leurs épouses qui assurent « une intendance admirable ».
À l'issue de cette opération d'héliportage, le vendredi 23 septembre 2011 dans l’après-midi, Josette Fournié, maire d’Eygalayes et Philippe Magnus, maire de Lachau ont choisi de coupler cet événement d’importance pour donner plus de force à la Journée de la Nation :
♦ avec la remise de la médaille des évadés à René Pascal en présence de sa famille (épouse, une de ses fille et son petit-fils Adrien valeureux combattant de chasseurs alpins en Afghanistan2), de Paul Arnoux conseiller général du canton de Séderon, de l'association des anciens combattants de Séderon et de nombreux amis et sympathisants.
La médaille des évadés est une décoration militaire française attribuée aux évadés français des lieux de détention ennemis depuis la guerre de 1870. Elle a été créée à la suite de la demande de plusieurs associations d'évadés dont l'Union nationale des évadés de guerre3. C'est le député Léon Delsart (1883-1969) qui a déposé une proposition de loi en 1925, démarche qui a abouti au vote de la loi du 20 août 1926. Un décret du 2 octobre 1926 précise les dispositions et le modèle de l'insigne et du ruban.
Cette médaille a été accordée aux évadés de la Seconde Guerre mondiale par une ordonnance du 7 janvier 1944. Son attribution a été arrêtée en 1968, avant d'être rouverte en 1992, mais uniquement pour des faits d'évasion remontant à la Seconde Guerre mondiale. Elle peut être attribuée à titre posthume pour une personne décédée.
La médaille des évadés est considérée comme un titre de guerre. ♦ Confer la photo ci-contre.
Philippe Magnus, maire de Lachau a introduit la cérémonie de remise de cette médaille dans la salle de la mairie en louant les qualités de René Pascal ♦ confer la photo ci-contre.
Puis, le Général Christian Mauduit a rappelé le parcours militaire de René Pascal :
• en 1938, il s’est engagé dans le 4ème régiment du Génie militaire basé à Avignon ;
• en 1939, il a rejoint un secteur de la ligne Maginot avec son détachement du génie ;
• le 22 juin 1940, il est fait prisonnier en Moselle et il « fête » ses 20 ans dans le camp de prisonniers, ce qu’il juge alors inacceptable ;
• le 9 janvier 1941, il s’évade (à pied et en train) et rejoint Eygalayes en 5 jours, puis son régiment intégré dans l’Armée d’Armistice. À ce titre, il participe après l'occupation de la zone libre à la dissimulation à l’occupant allemand de grandes quantités d’armement et d'équipement.
Le Général Christian Mauduit a souligné que « L’évasion de René Pascal a une valeur d’exemple pour les générations futures ».
En 1944, au titre de la Résistance combattante, il s’est levé contre l’occupant et a rejoint l'Armée secrète - FFI (forces françaises de l'intérieur) de la Drôme : zone Sud (Henri Giry) – 4ème bataillon (Fernand Bernard) – 7ème compagnie (Bonfils) ♦ confer la photo ci-contre.
À l'issue de son discours, le Général Christian Mauduit a remis au nom du ministère de la défense la médaille des évadés à René Pascal et son brevet ♦ confer les 2 photos ci-contre.
Puis, le Conseiller départemental Paul Arnoux a pris la parole pour louer les actions de René Pascal ♦ confer la photo ci-contre.
Enfin, René Pascal a clôturé la cérémonie en évoquant son histoire, puis il a salué sur place les anciens combattants ♦ confer les 2 photos ci-contre.
C.A.M.
1 Forces françaises de l'intérieur
2 Cité à l'ordre de la brigade au titre de la Croix de la Valeur militaire pour avoir sauvé son chef de groupe blessé au combat.
3 L'Union nationale des évadés de guerre (UNEG), créée en 1925, est issue de l'Amicale des évadés de guerre association fondée en 1917 par l'aviateur et évadé de guerre Roland Garros et par le commandant Goÿs de Mazérieux, créateur de l’aviation de bombardement. Elle a été dissoute en décembre 2004.