«Nous allons très loin et certaines équipes craignant de rentrer dans les lignes ennemies font demi-tour sans avoir de blessés. Pourtant il y en a, cela est triste à constater (1) ».
Citation tirée de l'ouvrage Brancardier sur le front, carnets de guerre 1914-1919 de Georges Baudin, paru en 2015 aux éditions La Maison du Moulin (568 pages), sous la direction de sa petite fille Marie, Claude Pintiau.
Parmi les 73 hommes de Lachau (à rapporter à la population de 459 habitants (femmes et hommes de tous âges en 1911) mobilisés lors de la Guerre de 1914-1918), il y avait le prêtre Joseph, Maurice, PASCALIN.
État-civil du prêtre Joseph, Maurice, PASCALIN
Joseph, Maurice, PASCALIN, né à La Bégude de Mazenc (canton de Dieulefit – Drôme) le 19 mars 1883, est le fils de Florentin PASCALIN et de Mélanie, Fanny CALGIER.
Parcours religieux du prêtre Joseph, Maurice, PASCALIN
1/ avant la 1ère Guerre mondiale de 1914-1918.
- séminariste du 5 juillet 1903 au 3 juillet 1904,
- son parcours religieux est interrompu par sa période de service militaire actif entre 1904 et 1905 et en 1907 – voir ci-dessous,
- nommé sous-diacre (2) le 21 avril 1908,
- nommé diacre (3) le 13 juin 1908,
- ordonné prêtre (4) le 5 mai 1908,
- nommé vicaire (5) à Saint Paul-Trois-Châteaux (Drôme) le 5 septembre 1908,
- nommé vicaire à Livron (Drôme) le 11 septembre 1909,
- nommé curé à Lachau (Drôme) par l'archiprêtre (6) Bernard (Séderon-Drôme) le 5 juillet 1913 succédant à l’Abbé Bonneau (7) venant de Ferrassières (Drôme) le 1er Juin 1878.
Son évaluation de religieux est la suivante : « Naturellement réservé, d'une grande bonté, appliqué à étudier, un grand souci du devoir » (8).
C'est donc à Lachau que le prêtre Joseph, Maurice, PASCALIN réside lors de la mobilisation générale du 2 août 1914.
Pendant sa présence sous les Drapeaux de 1914 à 1919 il est remplacé à Lachau par les Révérends Pères jésuites de Surdun et Fleury et l'Abbé Girard qui était aussi curé d'Éourres (Hautes Alpes).
2/ après la 1ère Guerre mondiale de 1914-1918.
- démobilisé le 11 mars 1919, il revient comme curé à Lachau et assure aussi le service religieux dans les communes de Ballons et d'Eygalayes,
- nommé curé à Réauville (Drôme) le 23 octobre 1926,
- nommé curé à Saint-Gervais-sur-Roubion (Drôme) le 11 avril 1928,
- nommé curé à Bonlieu-sur-Roubion (Drôme) le 29 juillet 1933 et également aumônier des Religieuses Norbertines à l'Abbaye Sainte-Anne de Bonlieu,
- nommé aumônier des Religieuses de Sainte-Marthe de Montélimar le 15 septembre 1946.
Lieu de retraite du prêtre Joseph, Maurice, PASCALIN.
Il prend sa retraite le 1er septembre 1964 et se retire à la Villa St Félix (9).
Il décède le 19 mai 1966 à Valence à l'âge de 84 ans.
Deux documents du service des archives du diocèse de Valence mettent en valeur dans un cadre nécrologique les qualités du prêtre Joseph, Maurice, PASCALIN. (la copie de ces documents nécrologiques, de très mauvaise qualité, ne permet pas de joindre leur reproduction à l’article)
Parcours militaire du prêtre Joseph, Maurice, PASCALIN
1/ Rappel historique relatif au dispositif législatif du service militaire universel pour les hommes.
Depuis sa mise en place en 1798 par la loi Jourdan-Delbrel, le service militaire a connu de nombreux changements jusqu’à sa dernière suspension en 1997.
Après la guerre franco-prussienne de 1870, le service militaire est rétabli alors qu’il avait disparu sous la Restauration. « Que pour tout le monde il soit entendu que quand en France un citoyen est né, il est né soldat », s’exclamait Léon Gambetta (1838-1882) le 26 juin 1871.
La loi du 15 juillet 1889 (loi des "curés sac au dos") proposée à l'initiative de Charles de Freycinet (1828-1923), alors ministre de la Guerre a ramené le temps de service militaire à 3 ans au lieu de 5 ans tout en supprimant les exemptions pour les ecclésiastiques des clergés régulier (10) et séculier (11) et les enseignants continuant leurs études qui étaient désormais tenus à un an de service sous réserve qu'ils fussent pourvus d'un emploi à l'âge de 26 ans ; à défaut les articles 23 et 24 de cette loi les obligeait à accomplir les 2 années de service restantes.
Si le tirage au sort a perduré - les « bons numéros » n'ont fait que un an – ce service militaire se voulait véritablement universel pour les hommes, mais la loi du 21 mars 1905 qui a supprimé le tirage au sort en ce qui concernait les numéros relatifs à la durée de service militaire et toute possibilité d’exemption (sauf pour raisons médicales) a ramené la durée du service militaire à 2 ans et envoyé les plus jeunes prêtres et religieux dans les unités combattantes comme soldats mais aussi comme sous-officiers et officiers.
En outre, la loi du 19 juillet 1913 a rétabli avec des débats houleux le service de 3 ans pour des questions de rééquilibrage avec l'armée allemande qui venait d'augmenter sensiblement ses effectifs.
Lors de la mobilisation générale du 1er août 1914, les religieux sont appelés sous les Drapeaux en application de la loi du 21 mars 1905 et du rescrit de 1912 levant l’irrégularité canonique encourue lorsqu’ils portent les armes. Ainsi, en 1914, les religieux des classes 1905 et suivantes étaient intégrés dans les unités combattantes et ceux des classes 1889-1905 étaient incorporés dans le service de santé de l'armée.
2/ Service militaire du prêtre de Joseph, Maurice, PASCALIN avant la 1ère guerre mondiale de 1914-1918.
Il a effectué un service militaire actif qui est le suivant :
- incorporation au sein du 52ème Régiment d'infanterie (RI) (12) à compter du 14 novembre 1904 et envoyé dans la disponibilité de l'armée d'active le 23 septembre 1905,
- rappel à l'activité car n'ayant pas justifié des droits à la dispense et incorporé au sein du 52ème RI à compter du 7 janvier 1907 et envoyé dans la disponibilité le 12 juillet 1907,
- passage dans la réserve de l'armée d'active le 1er octobre 1907,
- accomplissement d'une 1ère période de réserve au sein du 52ème RI du 22 août au 13 septembre 1910,
- accomplissement d'une 2ème période de réserve au sein de la 14ème Section d'infirmiers militaires (service de santé de l'armée) du 15 au 31 octobre 1912.
La photo de la XIVème Section d'infirmiers militaires de Mont-Dauphin ( Hautes Alpes) ci-contre (13) montre le prêtre Joseph, Maurice, PASCALIN au 2ème rang, 3ème à partir de la gauche, avec un béret de chasseur alpin et un col romain (14) au sein de la 14ème section d'infirmiers militaires.
3/ Service militaire du prêtre de Joseph, Maurice, PASCALIN pendant la 1ère guerre mondiale de 1914-1918.
Rappelé lors de la mobilisation générale du 2 août 1914, il est affecté successivement dans les unités militaires suivantes :
A/ la 14ème Section d'infirmiers militaires intégrée au groupe de brancardiers divisionnaire (GBD) (15) de la 74ème division d'infanterie de réserve de Grenoble.
Les ecclésiastiques forment principalement l'ossature des groupes de brancardiers dont la mission est rude car eux aussi montent en lignes, vont dans les tranchées, se tiennent dans les postes de secours de l'avant et ainsi paient leur tribut à la guerre et à la mort. Les religieux brancardiers des 3 confessions – catholique, protestante et juive (ancienne appellation : israélite) – ont largement participé, avec dévouement et parfois au prix de leur vie, à la récupération des blessés sur les champs de bataille et en leur apportant réconfort physique et moral ♦ confer les photo et illustration ci-contre.
B/ Après la 14ème Section d'infirmiers militaires, et étant classé inapte physiquement à servir dans les unités combattantes de 1ère ligne (infanterie, cavalerie) par une commission de réforme du 24 mars 1917, il est affecté comme brancardier-aumônier dans les unités d'appui-feu : régiments d'artillerie lourde (RAL) : 105ème RAL, 102ème RAL, 130ème RAL qui utilisaient des canons d'un calibre supérieur à 90m/m ♦ confer la photo ci-contre.
Rappel sur le dispositif législatif et réglementaire des aumôniers à l'armée.
La loi du 8 juillet 1880 relative à l’abrogation de la loi du 20 mai 1874 sur l’aumônerie militaire et son décret d’application du 5 mai 1913 prévoyaient « d’attacher aux armées, corps d’Armées et aux divisions, des ministres des différents cultes, sans aucune distinction hiérarchique » dans une proportion d'un prêtre pour 10 000 combattants. Des aumôniers étaient également nommés dans les hôpitaux militaires :
► voir le Journal Officiel de la république française du samedi 10 juillet 1880.
En 1914, quand éclate le conflit mondial, les tensions entre l’église catholique et l'État provoquées par les mesures anticléricales prises sous la IIIe République (lois de 1905) s'apaisent à l'appel de l'« Union sacrée » (16) des Français. Le ministère de la guerre autorise la désignation d'aumôniers volontaires aux côtés de la centaine d'aumôniers titulaires que comptait l'armée. Entre 800 et 1 000 aumôniers catholiques, selon l'historien Xavier Boniface (17), accompagnent les troupes durant les 4 années de guerre et environ 30 000 religieux participeront aux combats.
Les prêtres (combattants, infirmiers ou brancardiers) sont souvent amenés à suppléer les aumôniers militaires pour célébrer notamment des messes dans les zones de combat ♦ confer la photo ci-contre.
Affectés dans des formations sanitaires pour s'occuper prioritairement des blessés et des mourants, les aumôniers officiels exercent aussi leur ministère auprès des combattants dans les tranchées. Pendant les combats, des aumôniers suivent parfois les unités d'assaut mais beaucoup optent pour le poste de secours où ils apportent un réconfort moral et spirituel aux blessés s'ils n'y sont pas déjà affectés comme brancardiers ou infirmiers. Majoritairement les prêtres ont cette affectation militaire. Si un prêtre veut célébrer et remplir son office religieux de façon plus officielle qu'une absolution à un mourant qu'il brancarde ou soigne, pour quitter sa formation sanitaire, le prêtre doit solliciter l'accord du médecin chef qui peut lui opposer un refus. L'aumônier ne se contente pas d'assurer le culte et d'administrer les derniers sacrements aux mourants, il est le confident des poilus en quête de réconfort, il incarne la charité et le dévouement au cœur de la guerre.
Pour permettre à ces aumôniers supplémentaires d'effectuer leur office divin, des associations religieuses (comme l’Œuvre des campagnes) ont envoyé vers le front des colis (18) contenant le matériel nécessaire à la célébration de la messe (voir ci-contre la photo d’une cantine d’aumônier) :
- vases sacrés, vêtements liturgiques, missels et objets de vénération populaire : crucifix, chapelets, médailles, ouvrages de piété…
- vêtements de dessous (chemises, gilets et ceintures de flanelle…), chauds (chandails, cache nez, passe montagne, mitaines…), et imperméables (capuchons, bottes,…).
Le prêtre Joseph, Maurice, PASCALIN a pris part aux actions de combat suivantes :
1914 : Lorraine (Meurthe-et-Moselle) : Rozelieures, Geberviller et Montagne,
1915 : Lorraine (Meurthe-et-Moselle) : Arracourt (12 février), Veho, Leintrey, Reillon (8 juin au 6 octobre),
1917 : Champagne (Marne) : Sézanne (octobre)
1918 : Champagne (Oise) : Tracy-le-Val (19) (août).
Le prêtre Joseph, Maurice, PASCALIN a été blessé (plaie pénétrante au sein droit) le 18 août 1918 par un éclat d'obus d'artillerie ennemie à Tracy-le-Val qui a occasionné son hospitalisation à Limoges.
A l'issue de cette hospitalisation, il est maintenu dans le cadre du service armé au sein 114ème RAL, puis au 54ème Régiment d'artillerie de campagne au titre de la réserve.
Il est démobilisé le 13 mars 1919.
La commission de réforme de Valence du 24 novembre 1920 lui accorde un taux d'infirmité de 10% avec la décision suivante : « petit éclat métallique dans la paroi thoracique ; aucune lésion pulmonaire ».
Au titre de sa blessure de guerre, il a reçu une citation à l'ordre du 130ème RAL par décision régimentaire n°91-1918 avec le texte suivant : « Prêtre, a su s'imposer à ses camarades par sa bonté et ses belles qualités. Infirmier, a su assurer son service avec calme et abnégation sous les bombardements les plus violents. Blessé à son poste le 18 août 1918 ».
Cette citation s'est accompagnée de l'attribution de la croix de guerre 1914-1918 avec étoile de bronze ♦ confer la médaille ci-contre.
Il a été aussi récipiendaire de la Médaille interalliée de la Victoire avec le certificat n°1219 délivré le 5 octobre 1937 ♦ confer la médaille ci-contre.
Il a aussi reçu la carte du combattant ainsi que la croix du combattant ♦ voir les photos ci-contre.
Les états de service du prêtre Joseph, Maurice, PASCALIN pendant la guerre 1914-1918 sont mises en valeur dans les correspondances relatives à son comportement pendant ce conflit mondial :
► voir 2 pages, témoignages de religieux, extraits de ces correspondances
Conclusion
Les religieux ont donné, sans aucun doute, des preuves patentes de dévouement et de courage lors de la guerre de 1914-1918. Plus de 2 000 sont morts et près de 4 000 ont été décorés ou cités.
Parmi les 57 religieux du département de la Drôme qui ont servi pendant la guerre de 1914-1918 (dont le prêtre de Joseph, Maurice, PASCALIN) comme combattant (fusilier, grenadier, télégraphiste, agent de liaison...), infirmier, aumônier et brancardier au sein de l'infanterie, l’artillerie, du génie et du service de santé de l'armée, il y a lieu de noter les éléments suivants :
La participation à la guerre 1914-1918 de ces 57 religieux drômois qui ont servi comme officiers (6 : du grade d'aspirant à capitaine), sous-officiers (8 sergents) et militaires du rang (42 caporaux et soldats) a donné à lieu à la remise, à titre posthume ou non, des croix de guerre suivantes :
Citations sur la croix de guerre 1914-1918 à l'ordre suivant : |
Types |
Total |
régiment, bataillon de chasseurs, groupe d'artillerie, du génie et de brancardiers |
Étoile de bronze |
37 |
brigade, groupe de bataillon de chasseurs |
Étoile de bronze |
8 |
division |
Étoile d’argent |
12 |
corps d'armée |
Étoile de vermeil |
6 |
armée |
Palme de bronze |
4 |
Total |
67 |
Parmi ces 57 religieux qui ont un âge moyen d'environ de 26 ans au moment de leur mobilisation et dont l'âge moyen de décès de certains d'entre eux est d'environ 32 ans, 24 ont reçu ont reçu les décorations suivantes :
Merci à Monique Amic, à Sophie Audibert et au Diocèse de Valence qui ont permis, grâce à leurs témoignages, la rédaction de cet article.
C.A.M.
1 L’auteur décrit la recherche des blessés en rase campagne avec le danger lié à des lignes mouvantes et évoque ses tâches lors du nombre impressionnant d’offensives de batailles défensives auxquelles il participe.
2 Par le Motu proprio Ministeria quaedam, le Pape Paul VI a supprimé le sous-diaconat comme ordre à conférer. Toutefois, il a maintenu la possibilité du sous-diaconat comme ministère à exercer, notamment à la Messe.
3 Le diacre est un homme marié ou célibataire qui a répondu à un appel de l’Église catholique pour être digne du service.
Après un temps de discernement et de formation il est ordonné par l’évêque de son diocèse qui lui confie une mission.
4 Un prêtre catholique, est un chrétien qui reçoit au moment de son ordination, par l'imposition des mains de l'évêque, la mission de « rendre présent » le Christ parmi les gens, en particulier par des sacrements comme l'eucharistie (la messe), le sacrement de réconciliation ou du pardon (la confession), le sacrement des malades (extrême-onction), en instruisant comme avec le catéchisme, en accueillant ou en guidant toutes les personnes qui s'adressent à lui.
5 Le vicaire est un prêtre qui assiste le curé dans une paroisse catholique. Il est nommé par l'évêque.
6 Anciennement, ce titre fut aussi porté par un prêtre qui remplaçait un évêque.
7 Né le 20 juin 1851 à Bellecombe (commune du Haut-Jura) et décédé le 20 février 1913 à Lachau : sa pierre tombale est visible au pied de la croix du cimetière communal de Lachau
8 Archives du diocèse de Valence.
9 Au XIXe siècle, la Congrégation des Sœurs de Sainte Marthe, sous l’impulsion de Mère Marie Philippine du Viviers, fondatrice de la Congrégation, s’installe sur le site du 30 rue Saint Gaucher en 1824 où elle crée une école de jeunes filles qui perdurera jusqu’au début du siècle. L’école maternelle demeurera même jusqu’en 1940, en même temps que le foyer de protection de la jeune fille. En 1945, l’établissement sera reconnu en tant que maison de retraite et accueillera ses anciennes institutrices en tant que pensionnaires. En 1954, l’établissement est habilité à l’aide sociale. En 1984, les sœurs de Sainte Marthe donnent en gestion l’établissement à l’association Santé et Bien-Être. En 1994 la maison de retraite a l’agrément pour recevoir des hommes à Sainte Marthe. En 2008, la congrégation des sœurs de Sainte Marthe a vendu à l’association Santé et Bien-Être l’établissement. En juin 2015, déménagement temporaire de L’EHPAD sur le site Léon Blum afin de permettre la réhabilitation de l’ancien bâtiment.
10 Le clergé régulier comprend ceux qui ont prononcé des vœux et vivent en communauté (abbaye, couvent, prieuré) selon une règle (moines et religieux)
11 Le clergé séculier vit « dans le siècle » au milieu des laïcs par opposition au clergé régulier. Il regroupe généralement les prêtres, les chanoines, etc.
12 Caserné à Montélimar (Drôme).
13 A noter au 1er rang de la photographie, un archiprêtre en visite de cette section d'infirmiers militaires.
14 Il s'agit d'un col : initialement il était en coton ou en lin détachable incorporé à une chemise de clergé ou rabat (gilet), bouclé par deux goujons, un attaché à l'avant et un à l'arrière pour tenir le col de la chemise.
15 Le service de santé d'une division disposait :
- de 4 ambulances comprenant chacune 6 médecins, 1 pharmacien, 2 officiers d'administration, 28 infirmiers, 13 conducteurs, 19 chevaux, 6 voitures, 20 brancards et plus de 2.000 pansements,
- de 3 sections d'hospitalisation comprenant chacune 4 infirmiers, 4 conducteurs, 7 chevaux, 3 voitures et de 466 pansements,
- d'un groupe divisionnaire de brancardiers comprenant 2 médecins, 2 officiers d'administration, 4 médecins auxiliaires, 138 infirmiers ou brancardiers, 60 conducteurs, 73 chevaux, 21 voitures et dispose de 100 brancards et de plus de 3.000 pansements.
16 Dans son message aux Chambres, lu par le président du Conseil René Viviani le 4 août 1914, le président de la République, Poincaré, introduit le terme d’« Union sacrée », traduisant ainsi la nécessaire solidarité face à l’ennemi, qui va guider la politique des groupes parlementaires jusqu’à l’été 1917.
17 Confer l'ouvrage : Histoire religieuse de la Grande Guerre de Xavier Boniface – Fayard (2014).
18 Auxquels sont rajoutés quelques produits de coopérative (pipes, briquets, cigarettes, savon, chocolat, confitures, conserves….).
19 A la faveur de ses offensives du printemps 1918, notamment lors de la bataille sur les bords de l'Ailette entre Laon et Soissons, l'armée allemande revient à proximité de Tracy-le-Val avant que l'armée française la repousse définitivement de la région le 18 août 1918.